Notre salon Arletty: dès le début des années 1930, Arletty est devenue une figure érotique, ce dont témoigne ce portrait de Moïse Kisling, datant de 1933. Crédits : © Moïse Kisling / ADAGP, Paris 2012 / Photo © Studio Monique Bernaz, Genève.

mardi 11 février 2014

Un, deux, trois, je t’aime.


Sur les affiches, au milieu d’images en désordre représentant divers objets tels que bouteilles, chevelures, canards, locomotives, etc., on lit ces mots tracés en tous sens, à la main :

- prenez la scène du bon côté !
-buvez mes paroles !
- affaiblis, reprenez des forces !
Vivez si m’en croyez !

On peut également prendre ça et là des pancartes bleues sur lesquelles sont écrits en blanc des noms de stations de métro ou des directions imaginaires ; exemple :

- direction Clichy-Vincennes :
Changer à Marbeuf-Saupiquet…
- Sèvre-Palmyre
Bonaparte-Dupanloup
-Wagram-Trafalgar
- Saint-Michel-Voltaire
- Panthéon-Dufayel
                              Etc., etc.

Quai d’une station de métro
Arrivent lui et elle. Ils se tiennent par la main, et avancent presque en dansant. Ils vont et viennent une ou deux fois ainsi, puis disparaissent en souriant

Lui, sur un rythme de valse.
Un, deux, trois, amour.
Elle, même jeu.
Un, deux, trois, séjour.
Lui
Un, deux, trois, Adour.
Elle
Un, deux, trois toujours.
Lui
Un, deux, trois, ficelle.
Elle
Un, deux, trois, plaisir.
Lui
Un, deux, trois, nacelle.
Elle
Un, deux, trois, partir.
Lui
Un, deux, trois, je t’aime.
Elle
Un, deux, trois, balance.
Lui
Un, deux, trois, quand même.
Elle
Quatre, cinq, six, constance.
Lui
Un, deux, trois, rivière.
Elle
Un, deux, trois, content.
Lui
Trois, cinq, sept, mystère.
Elle
Un, deux, trois, longtemps.
Lui
Un, deux, t rois, amour.
Elle
Un, deux, trois, toujours.
Lui
Un, deux, trois, toujours.
Ils s’en vont.

Théâtre FOLIO Junior
« Les amants du métro »
De Jean Tardieu
Coût 5€


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