Inauguré en juin 1903, cet hôtel de 359 chambres (dont dix neuf sont offertes aux indigents) plus une suite "Françoise Sagan" fut revisité par les architectes en 1920 dans un style « Art déco ». Il est situé au cœur même de la ville dans un cadre reposant et magnifique bordé de jardins.
![](https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjU-8sng0ZX5nU-ML23uNtH-T60BBwRwKlWodFPJlGOcvBZq9SRC3Ud5foWWQZe33XbmHFTqxwn4kRce2QaNQm0MOv5mtQWlrKLOvp8DGDG0ZDAX5317tcoXigvK4peZBHSQjdhNWrv1yM/s1600/Arletty.jpg)
Notre salon Arletty: dès le début des années 1930, Arletty est devenue une figure érotique, ce dont témoigne ce portrait de Moïse Kisling, datant de 1933. Crédits : © Moïse Kisling / ADAGP, Paris 2012 / Photo © Studio Monique Bernaz, Genève.
jeudi 19 juin 2014
lundi 16 juin 2014
Robert Ganzo (1898-1995)
"Robert Ganzo est né à Caracas, poète d’origine
vénézuélienne d’expression française. Adolescence à Bruxelles, puis
installation à Paris comme bouquiniste, et libraire. Engagé dans les combats de
la Résistance, fait prisonnier, il s’évade. Poète, il publie successivement Orénoque
(1937), Lespugue (1940), Rivière (1941), Domaine (1942), Langage (1947), Colère
(1951), Résurgences (1954), recueils réunis dans L’Œuvre poétique éditée chez
Gallimard en 1997. La poésie de Robert Ganzo, limpide, superbe, d’une grande
pureté formelle, a des allures de viatique tant elle se révèle intense et
douce, à la fois luxuriante et cristalline. Elle est tout entière d’évidence,
d’envoûtement, sans le moindre hermétisme, vouée à la célébration de la
présence humaine, de l’amour et du monde".
Extraits du poème Lespugue
L'oeuvre poétique
NRF Gallimard.
Poète, homme de théâtre, peintre et archéologue Robert Ganzo
avait entretenu un long commerce avec l’art pariétal, les armes de ce temps,
les rêves de ces premiers hommes, jusqu’à en être l’intime. Son poème puise sa
tension dans cette très ancienne imprégnation autant que dans la présence à ses
côtés de sa compagne et dédicataire en ces premiers mois de 1940» :
“(…) Le Jour. Regarde. Une colline
répand jusqu’à nous des oiseaux,
des arbres en fleurs et des eaux
dans l’herbe verte qui s’incline.
Toi, femme enfin -chair embrasée-
comme moi tendue, arc d’extase,
tu révèles soudain ta grâce
et tes mains soûles de rosée (…)
Tes yeux appris aux paysages
je les apprends en ce matin,
immuable à travers les âges
et sans doute à jamais atteint.
Déjà les mots faits de lumière
se préparent au fond de nous;
et je sépare tes genoux,
tremblant de tendresse première.
(…) Où finis-tu ? La terre oscille ;
et toi, dans le fracas de monts,
déjà tu renais des limons,
un serpent rouge à la cheville ;
femme, tout en essors et courbes
et tièdes aboutissements,
lumière, et nacre, ombres et tourbes
faites de quels enlisements?”
(…) Ton torse lentement se cambre
et ton destin s’est accompli.
Tu seras aux veilleuses d’ambre
de notre asile enseveli,
vivante après nos corps épars,
comme une présence enfermée,
quand nous aurons rendu nos parts
de brise, d’onde et de fumée”.
L'oeuvre poétique
NRF Gallimard.
Le prix Robert Ganzo de poésie
Le prix Robert Ganzo de poésie fut remis ce 8 juin 2014
toujours lors du festival du livre et du film
« Etonnants Voyageurs »
à Dominique Sampiero pour l’ensemble de don œuvre et son ouvrage
intitulé « La vie est chaude » paru en 2013 aux éditions Bruno Doucey.
Coût en librairie: 6,50€
Découvrir Dominique Sampiero
Dominique Sampiero Ce dimanche 8 juin 2014 (Hotel de l'Univers) Saint-Malo |
« Il faut quelqu’un pour regarder mourir. Deux présences
au bord du monde. Une fleur, un vase
Un regard pour celui qui part, un regard pour celui qui
veille. Ce don des larmes retenues, tissé dès le premier souffle entre la mère
et l’enfant, laisse fléchir le monde doucement dans sa sagesse. »
Dominique Sampiero.Découvrir Dominique Sampiero
Du sel entre les dent
Une pause
dans les chaussures, et les chaussures dans l’eau, et du sel entre les dents. Et
des jardins secrets qui ne sont plus les miens.
J’aime tant
les roseraies
Les lys, et
les jasmins d’Espagne
Au cœur des
hommes.
Le pourpre et
le noir
Et enfin tout
près de la pinière
Ce blanc
Tâché de sang
Un corps.
Bord de mer
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