20 minutes après, les mêmes...
Il est 10h28 ; les mêmes…
Puis;
RAYMOND.- Si on n’avait pas la gare, où est ce qu’on irait
Puis;
RAYMOND.- Si on n’avait pas la gare, où est ce qu’on irait
THEODULE.- Dans un endroit.
RAYMOND.- La gare c’est quand même mieux qu’un endroit.
THEODULE.- C’est plus vivant.
RAYMOND.- C’est pas comme une famille.
THEODULE.- Ah ! Non, c’est pas comme.
RAYMOND.- Ah ! Oui ! Sans la gare où on irait ?
THEODULE.- Tout le monde s’en va. Revient. Repart. Nous, on n’est pas des
nomades. On est des citadins. De choix.
RAYMOND.- Avant… il y a longtemps… avant dans les gares, il
y avait une odeur.
THEODULE.- Une odeur de gare.
RAYMOND.- Plutôt une odeur de train.
THEODULE.- Je dirai même une odeur de locomotive.
RAYMOND.- Oui c’est ça…
THEODULE.- Une odeur, Raymond, si tu te souviens, de jambon
fumé…
RAYMOND.- … de vieux jambon…
THEODULE.- Et en plus comme une odeur de jupon de femme qui
s’a assise sur de la cendre chaude.
RAYMOND.- T’as déjà rencontré une femme qui s’assoit sur de
la cendre chaude ?
THEODULE.- j’ai dit « comme ». J’ai pas dit qu’elle s’a
assise, j’ai dit « comme » une qui s’a assise.
Geste qui signifie que la suite... c’est ce qui précède !
Les clochards (extrait)
Les pas perdus
Les pas perdus
De Denise Bonal
A lire, à jouer, sans modération.
Editions théâtrales
Prix : 13,95 €
"lES CLOCHARDS"
RépondreSupprimerCe fut aussi L'actualité à Argenteuil cette année:
La compagnie de Théâtre "Carpe Diem"
cette année a présenté "les pas perdus" De Denise BONAL.
André Salzet est un acteur et metteur en scène français né le 17 février 1957.
Après des études d'ingénieur en informatique, il décide de se consacrer au théâtre. Il suit les cours de l'école Dullin de 1984 à 1987.
À la sortie de cette école, il rentre dans la troupe de l'Épée de Bois à la Cartoucherie de Vincennes et joue dans les spectacles Volpone de Ben Jonson et Tamerlan de Christopher Marlowe, mis en scène par Antonio Díaz-Florián. En 1989, il participe au film du Théâtre du Soleil La Nuit miraculeuse réalisé par Ariane Mnouchkine.
En 1990, il crée, à Paris, la compagnie Populart Théâtre avec laquelle il met en scène et joue Farces médiévales, Cabaret Maupassant, Une vie en forme d'arête de Boris Vian.
1996 est un tournant dans sa carrière. Il adapte Le Joueur d'échecs de Stefan Zweig et demande à Yves Kerboul de le mettre en scène. André Salzet va jouer ce spectacle plus de 1000 fois. Après Le Joueur d'échecs, il va se spécialiser dans l'interprétation de monologues qui vont connaître un très grand succès : La Colonie pénitentiaire de Franz Kafka, Effroyables Jardins de Michel Quint.
En 2003, il crée et dirige la compagnie Théâtre Carpe Diem à Argenteuil avec laquelle il poursuit son travail d'adaptation de textes littéraires. Il a créé, en 2012, deux textes de Ramon Sender, Requiem pour un paysan espagnol et Le Roi et la Reine. Tous ses spectacles sont accompagnés d'actions culturelles et de débats après représentation.
Excellent pédagogue, il intervient auprès de collégiens d'Argenteuil avec lesquels il monte chaque année des spectacles en allemand et en français. Il anime également des ateliers-théâtre pour adultes dans cette ville.