Bien Chère Maria, voila que je suis heureux de te lire.
Ton courrier me plait colorié qu’il est de poules, de brebis,
de Mirco chien ; le tout baignant dans le clapotement et l’odeur des confitures. Il ya ici comme la succulence
précieuse du rire et de la bonne entente.
La cuisine est profanée de centaines et de centaines de
bocaux éblouissants.
De lys bleus et orangés ; les reflets du soleil.
Dans le verre.
Enfin, concernant les pépinières tableaux,
Leur support est-il vierge
ou peint ?
Puis :
Il y a la nudité des labours,
De terres brunes
Dans des matins laiteux
Et ces secondes imaginées à chercher des dieux
Un dieu
Une présence,
Un compagnon.
Je sais des pierres
Au fond du grand jardin
Abandonnées par lui
Et qui chantent au matin
Soûles de rosées.
Moi, seul
En cet endroit là
Je frotte l’autre joue et mon cou
A leurs langues âpres et arides.
Tout mon être se ramasse ici,
Avec l’âme
Au seuil de l’automne
Jaunissant ;
Accumulant déjà des sanglots
De buis.
Enfin,
Frissonnant ;
Dans mes mains,
Et tout contre
Ma bouche
J’y ai reposé mon propre souffle
Et son odeur de pierres.
Je t’embrasse Maria,
Fort amicalement.
Prends soin de toi.
Manuel.