(Alberto est un homme de quatre-vingt ans).
Nous finirons par arriver à bon port, devant sa petite
maison qui ne paie pas d'mine, ressemblant plus à un garage qu'à une
habitation, posée au milieu du hameau de Palestina...
Je lui remets souriant les sacs et les 36 citrons, nos mains
se rejoignent à nouveau pour n'en former qu'une...
Yeux dans les yeux, nos sourires pleins et sincères dessinés
sur nos visages, une émotion vive planant sur nous...
Il me dit et me répète un mot, encore et encore, que je
tarde à comprendre, me montrant le ciel, et me pointant du doigt... ça y est,
je saisi et lui souris... le voilà qui me bénit de ses dieux... pour l'avoir
aidé et accompagné de la sorte... Ah mon bon Alberto... si tu savais… moi c'est
la Vie à qui je souris, de m'avoir offert ta rencontre, ta "lenteur sage",
ton pas sûr et ton "juste souffle"... comme une nouvelle inspiration
que tu m'impulses pour ma suite. Sourire à la vie de nous avoir offert cette
croisée de chemin, où nous avions chacun du beau en cadeau, Alberto.
De Benjamin Dubost
« Twinlaïne » de Benjamin Dubost.