Modifié le 20-11-2012 à 13h05
Par Stéphane Troussel
Pdt du Conseil Général du 93
Alors que les banlieues sont - et de loin - les
premières victimes de la crise, la cure d'austérité s'appliquera à toutes les
collectivités locales, via la prochaine loi de finances. Intolérable pour
Stéphane Troussel (PS), le président du Conseil général de la
Seine-Saint-Denis. Il en appelle à la responsabilité du gouvernement.
Édité par Hélène Decommer
Le 93 déguisé en département "riche"
Nos banlieues
subissent plus fortement que d’autres territoires de la République le chômage,
la précarité et le décrochage. C'est ce que vient de rappeler le dernier
rapport de l’Onzus (Observatoire national des zones urbaines sensibles).
Mais alors
que les habitants de la Seine-Saint-Denis sont de plus en plus nombreux à avoir
besoin de solidarité, la capacité d’un département comme la Seine Saint-Denis
pour la mettre en œuvre se tarit. Pour deux raisons :
- D’abord
depuis 2004, l’État ne compense pas l’augmentation des dépenses sociales
obligatoires des départements. Cela représente plus de 170 millions à la charge
du Conseil général de la Seine Saint-Denis pour la seule année 2012.
- Pire
encore, l'absurdité technocratique déguise un département comme le nôtre en un
département riche. Ainsi, non seulement la Seine Saint-Denis ne bénéficie pas
du fonds d’urgence d’aide aux départements en difficulté, mais doit au
contraire cette année 14,3 millions d'euros au titre de la péréquation entre
les départements !
Des mesures
d'urgence pour le département
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