La vingt-troisième édition du Festival flamenco de Nîmes a
apporté une nouvelle preuve que le Sud de la France, et Nîmes en particulier,
sont regardés comme des territoires flamencos, non seulement par les Gitans et
les enfants de l’immigration espagnole qui y vivent, mais aussi par les plus
grands artistes andalous qui adorent s’y produire. Ceux-ci se montrent très
sensibles à l’afición qu’ils y sentent. Cette année, la plupart des spectacles
ont proposé différentes synthèses de ce qui fait aujourd’hui l’extraordinaire
richesse de l’arte flamenco.
C’est à la fin du XVIIIème siècle que remonte l’apparition
des premiers cantaores. Dépourvue d’accompagnement musical, leur plainte est
nue, sauvage, c’est un cri déchirant, l’expression d’un trop-plein de
souffrance, écho des siècles de silence et d’oppression. Toute l’esthétique flamenca
est née de ce cri primordial. Aujourd’hui encore, la plupart des cantes
débutent par un « ay » douloureux. Au cours du XIXème siècle, un ensemble va
peu à peu se constituer, qui regroupera différents palos, (« genres » ou «
formes ») définis par un rythme, une harmonie et une humeur spécifiques. Les
plus anciens de ces chants, tonás, martinetes, soleares et siguiriyas,
constituent ce que l’on appelle le cante jondo (« chant profond »).
L’accompagnement à la guitare y est encore rare, souvent réduit à quelques
accords. Mais avec la professionnalisation du flamenco, des groupes se forment
pour proposer des spectacles plus complets, englobant les trois principales
disciplines du flamenco, le chant, la danse et la guitare. Le répertoire
s’étend alors.
Depuis les années 70, il s’est en outre ouvert à toutes les
modernités musicales et chorégraphiques. Pop, jazz, contemporain, oriental,
aucun registre ne lui résiste, sa dynamique propre lui permettant toujours de
rester un et multiple à la fois.
Manuel, quel cadeau encore, vous nous faites
RépondreSupprimercommencer ce jour "fête de la musique"
par l'excellence de ce morceau choisi
19'... d'écoute et toute l'Andalousie est là
Vous qui chantez le "chant profond", Evidence, il vous faut trouver vos musiciens comme Carmen a su s'en entourer.
A tous que votre journée et nuit résonne
Manuel, quel cadeau encore, vous nous faites
RépondreSupprimerCommencer ce jour "fête de la musique"
par l'excellence de ce morceau choisi
19'... d'écoute et toute l'Andalousie est là
Vous qui chantez le "chant profond", Évidence, il vous faut trouver vos musiciens comme Carmen a su s'en entourer.
A tous que votre journée et nuit résonne