Notre salon Arletty: dès le début des années 1930, Arletty est devenue une figure érotique, ce dont témoigne ce portrait de Moïse Kisling, datant de 1933. Crédits : © Moïse Kisling / ADAGP, Paris 2012 / Photo © Studio Monique Bernaz, Genève.

vendredi 21 juin 2013

Carmen Linares



La vingt-troisième édition du Festival flamenco de Nîmes a apporté une nouvelle preuve que le Sud de la France, et Nîmes en particulier, sont regardés comme des territoires flamencos, non seulement par les Gitans et les enfants de l’immigration espagnole qui y vivent, mais aussi par les plus grands artistes andalous qui adorent s’y produire. Ceux-ci se montrent très sensibles à l’afición qu’ils y sentent. Cette année, la plupart des spectacles ont proposé différentes synthèses de ce qui fait aujourd’hui l’extraordinaire richesse de l’arte flamenco.
C’est à la fin du XVIIIème siècle que remonte l’apparition des premiers cantaores. Dépourvue d’accompagnement musical, leur plainte est nue, sauvage, c’est un cri déchirant, l’expression d’un trop-plein de souffrance, écho des siècles de silence et d’oppression. Toute l’esthétique flamenca est née de ce cri primordial. Aujourd’hui encore, la plupart des cantes débutent par un « ay » douloureux. Au cours du XIXème siècle, un ensemble va peu à peu se constituer, qui regroupera différents palos, (« genres » ou « formes ») définis par un rythme, une harmonie et une humeur spécifiques. Les plus anciens de ces chants, tonás, martinetes, soleares et siguiriyas, constituent ce que l’on appelle le cante jondo (« chant profond »). L’accompagnement à la guitare y est encore rare, souvent réduit à quelques accords. Mais avec la professionnalisation du flamenco, des groupes se forment pour proposer des spectacles plus complets, englobant les trois principales disciplines du flamenco, le chant, la danse et la guitare. Le répertoire s’étend alors.
Depuis les années 70, il s’est en outre ouvert à toutes les modernités musicales et chorégraphiques. Pop, jazz, contemporain, oriental, aucun registre ne lui résiste, sa dynamique propre lui permettant toujours de rester un et multiple à la fois.


2 commentaires:

  1. Manuel, quel cadeau encore, vous nous faites
    commencer ce jour "fête de la musique"
    par l'excellence de ce morceau choisi
    19'... d'écoute et toute l'Andalousie est là
    Vous qui chantez le "chant profond", Evidence, il vous faut trouver vos musiciens comme Carmen a su s'en entourer.

    A tous que votre journée et nuit résonne

    RépondreSupprimer
  2. Manuel, quel cadeau encore, vous nous faites
    Commencer ce jour "fête de la musique"
    par l'excellence de ce morceau choisi
    19'... d'écoute et toute l'Andalousie est là
    Vous qui chantez le "chant profond", Évidence, il vous faut trouver vos musiciens comme Carmen a su s'en entourer.
    A tous que votre journée et nuit résonne

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