("Portrait de Robert Ganzo" eau-forte de Jacques
Villon (1957) ;
"La Vénus de Lespugue", photo RMN)
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Sous la houlette du festival international du livre et du
film produit par l’association «Étonnants voyageurs».
La remise du Prix Robert Ganzo 2013 aura lieu le lundi 20
mai à 10h15, à la Rotonde Surcouf.
Le Prix Robert Ganzo de poésie est décerné par la Fondation Robert Ganzo, sous l’égide de la Fondation de France, et ce grâce à la donation de son épouse Yvonne Thomas Ganzo aujourd’hui décédée.
Sept poèmes suffisent à jucher un poète au plus haut. De
grands poèmes d'une pureté cristalline et d'une densité sans équivalent. Mais
il n'en a fallu pas plus de sept de cette encre pour constituer l'œuvre du vénézuélien
Robert Ganzo (1898-1995). Ils s'intitulent "Orénoque",
"Rivière", "Lespugue", "Domaine",
"Langage", "Colère", Résurgences" et ils ont été
écrits entre 1937 et 1954 et publiés dans des tirages confidentiels. Gallimard
en avait édité le recueil en 1997 sous le titre L'œuvre poétique toujours
disponible.Le Prix Robert Ganzo de poésie est décerné par la Fondation Robert Ganzo, sous l’égide de la Fondation de France, et ce grâce à la donation de son épouse Yvonne Thomas Ganzo aujourd’hui décédée.
Ce prix est pérenne et a été octroyé pour la première fois
en avril 2007, sous la houlette du festival international du livre et du film
produit par l’association « Étonnants voyageurs».
Robert Ganzo, l’amant de la Vénus de Lespugue
Par Pierre Assouline
Ne partez pas sans emporter un poème, pour la route.
Pourquoi pas le plus fréquemment cité, Lespugue, ainsi nommé d'après ce
désormais fameux hameau perdu en Haute-Garonne où l'on découvrit un chef d'œuvre
de l'art préhistorique, une statuette aurignacienne en ivoire de mammouth dite
"Dame de Lespugue" ou encore "Vénus de Lespugue". Robert
Ganzo avait entretenu un long commerce avec l'art pariétal, les armes de ce
temps, les rêves de ces premiers hommes, jusqu'à en être l'intime. Son poème
puise sa tension dans cette très ancienne imprégnation autant que dans la
présence à ses côtés de sa compagne et dédicataire en ces premiers mois de 1940
:
"(...) Le Jour.
Regarde. Une colline/ répand jusqu'à nous des oiseaux, / des arbres en fleurs
et des eaux/ dans l'herbe verte qui s'incline. / Toi, femme enfin -chair
embrasée-/ comme moi tendue, arc d'extase, / tu révèles soudain ta grâce/ et
tes mains soûles de rosée (...)
Tes yeux appris aux
paysages/ je les apprends en ce matin, / immuable à travers les âges/ et sans
doute à jamais atteint. / Déjà les mots faits de lumière/ se préparent au fond
de nous;/ et je sépare tes genoux, / tremblant de tendresse première.
(...) Où finis-tu ?
La terre oscille ; / et toi, dans le fracas de monts, / déjà tu renais des
limons,/ un serpent rouge à la cheville ;/ femme, tout en essors et courbes/ et
tièdes aboutissements,/ lumière, et nacre, ombres et tourbes/ faites de quels
enlisements?"
(...) Ton torse
lentement se cambre/ et ton destin s'est accompli. / Tu seras aux veilleuses
d'ambre/ de notre asile enseveli,/ vivante après nos corps épars,/ comme une
présence enfermée,/ quand nous aurons rendu nos parts/ de brise, d'onde et de
fumée".
Serge Pey :
Bibliographie sur Robert Ganzo.
En
2005 est parue aux éditions du Castor Astral une biographie du poète sous la
plume de Pierre Citron.
En
2009 une deuxième biographie du poète parait sous la plume de Robert Maillard
aux éditions Slatkine (Genève) avec une préface de B. Mermod, ainsi qu’une
documentation (noirs et couleurs)
Serge Pey est un écrivain et poète français né à Toulouse le
6 juillet 1950. Il a créé une revue nommée Émeute en 1975, suivie de Tribu en
1981. Avec Los Afiladores : les aiguiseurs de couteaux, il met en œuvre la
poésie d'action-Flamenco. Maître de conférences à l’université de Toulouse-Le
Mirail, Serge Pey dirige le séminaire de poétique d’action et l’atelier de
poésie du CIAM. Créateur de situations, il rédige ses textes sur des bâtons
avec lesquels il réalise ses scansions, ses performances et les rituels de ses
poèmes d'action. Poète de la rupture des frontières de l’art, plasticien,
théoricien et critique, il explore les phénomènes de ritualisation du langage
dans la pratique orale du poème.
Extraits sur Youtube: (cliquer sur le lien ci-devant).
Un livre : Le trésor de la guerre d’Espagne de Serge Pey, éditions Zulma.
« Il y a un tel bonheur de conter chez Pey qu’on ne peut s’empêcher de se délecter de chacun de ces épisodes tragiques ou pathétiques. Rarement une écriture aura rendu avec une telle intensité la mémoire à la vie ».
http://www.zulma.fr/livre-le-tresor-de-la-guerre-despagne-572005.html
Un livre : Le trésor de la guerre d’Espagne de Serge Pey, éditions Zulma.
« Il y a un tel bonheur de conter chez Pey qu’on ne peut s’empêcher de se délecter de chacun de ces épisodes tragiques ou pathétiques. Rarement une écriture aura rendu avec une telle intensité la mémoire à la vie ».
http://www.zulma.fr/livre-le-tresor-de-la-guerre-despagne-572005.html
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