Inauguré en juin 1903, cet hôtel de 359 chambres (dont dix neuf sont offertes aux indigents) plus une suite "Françoise Sagan" fut revisité par les architectes en 1920 dans un style « Art déco ». Il est situé au cœur même de la ville dans un cadre reposant et magnifique bordé de jardins.
![](https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjU-8sng0ZX5nU-ML23uNtH-T60BBwRwKlWodFPJlGOcvBZq9SRC3Ud5foWWQZe33XbmHFTqxwn4kRce2QaNQm0MOv5mtQWlrKLOvp8DGDG0ZDAX5317tcoXigvK4peZBHSQjdhNWrv1yM/s1600/Arletty.jpg)
Notre salon Arletty: dès le début des années 1930, Arletty est devenue une figure érotique, ce dont témoigne ce portrait de Moïse Kisling, datant de 1933. Crédits : © Moïse Kisling / ADAGP, Paris 2012 / Photo © Studio Monique Bernaz, Genève.
samedi 30 mars 2013
jeudi 21 mars 2013
On pourrait prier dans l’ombre à genoux.
Je ne suis jamais là. Jamais présent.
Je file au gré de mes sentiments, sur de grandes vagues porteuses
d’espoir
Rien, aucun abîme ; parfois de petits écueils, les vicissitudes
de la vie quotidienne comme tous et chacun. Des contradictions.
Des rencontres des centaines de rencontres, et toujours sur moi leurs
empruntes leurs douces et chaleureuses empruntes
D’autres plus fortes, rarement brutales ; quoique
…
Enfant, Jai cassé des lunettes aux filles.
Plus tard j’ai tiré les longs cheveux des garçons.
J’étais un guerrier sans foi ni loi
J’avais pour seul maître le despotique ceinturon de mon père.
Je rêvais déjà mes futures rencontres ; Dali, « El
Cordobés », Aldrin et Collins ; le poète Robert Ganzo.
Siddhârta Gautama rencontré à Cormeilles.
Je ne savais rien ; cancre intellectuellement ignorant
Je nourrissais ma vie, ma peau de rêves éveillés et de mirages.
Ainsi, J’ai imaginé ma destinée très jeune, et c’est comme ça que j’ai
vécu, avec eux ; pour eux, (mes rêves) fidèle et noblement.
J’accompagnais de ma foulée la flamme des jeux olympiques de Grenoble
en 1968.
J'ai connu mille joies et si peu de chagrins.
Souvent des amours contrariés hors de porté du monde des adultes qui
eux ni connaissaient rien en attachements.
Et chacune de mes rencontres amoureuses fut teinte de secret et
d’éclats.
L’Espagne m’offrit ce quelle avait de plus beau, de plus vertueux et
de mystique ; ses chants ; le flamenco et le « duende ».
Alors j’ai chanté et chante encore à capella ou bien accompagné par
d’entreprenants musiciens. Jaime la scène et le public avec ferveur.
Adolescent, en Espagne, la Corogne, Barcelone ; Torremolinos
(Malaga) ou Madrid mon plaisir je le trouvais dans la rue entre un montreur de
chèvres ; gitan, un tambourineur, un singe, des saltimbanques pour dix
sous, un arroseur de trottoirs ; des chants lancés dune fenêtre a une
autre ; des ouvriers avec leurs amples compliments faits aux femmes et de
superbes voyous.
Je m’engaillardissais orgueilleusement le feu à l’âme et au ventre.
Vivant dans une famille
aisée ; faisant mes études dans des établissements français, je me fis
français et grâce à ce titre de noblesse, à ce consulat, je devins conquérant
(dans les années 1965) de terrains vagues à la dérive ; de papiers enflammés
et de bouteilles vides sentant la bière « Cruz blanca » ; de
fracas de verres et de lance-pierres.
Je fus un chef de bande je l’avoue souvent couard et en réalité peu
téméraire ; mais considéré comme « LE FRANÇAIS »
Et je braillais à moi-même ces vers de Victor Hugo à la sortie du
lycée :
« Les carnages, les
victoires,
Voilà notre grand
amour ;
Et les multitudes
noires
Ont pour grelot le
tambour.
…
Notre bonheur est
farouche ;
C'est de dire : Allons
! Mourons !
Et c'est d'avoir à la
bouche
La salive des
clairons.
…
L'acier luit, les
bivouacs fument ;
Pâles, nous nous
déchaînons ;
Les sombres âmes
s'allument
Aux lumières des
canons.
…
On pourrait boire aux
fontaines,
Prier dans l'ombre à
genoux,
Aimer, songer sous les
chênes ;
Tuer son frère est
plus doux.
…
On se hache, on se
harponne,
On court par monts et
par vaux ;
L'épouvante se
cramponne
Du poing aux crins des
chevaux. »
Extrait de : Depuis
six mille ans la guerre
Mais mon élan feint d’avant les batailles mon lyrisme avant de tomber
au terrain vague, mon ambassade subjuguait mes camarades.
Pendant l’assaut, je me couchais et faisais semblant d’être déjà
mort alors que mes compagnons s’en donnaient à cœur joie à distribuer
et donner des coups.
L’affaire terminée, je
reprenais mes esprits parmi le monde des vivants. J’apparaissais alors comme
neuf dans ma veste à col MAO et ma démarche chancelante voire victorieuse
forçait encore l’admiration sous un ciel ourdi d’orages verts et jaunes tandis
que s’acheminait vers nous un troupeau de chèvres et leur chevrier.
Dieu que j’ai aimé mes soldats.
Sorti de l’adolescence, j’ai photographié le mondain madrilène et beaucoup
plus tard à l’âge de vingt-six ans la guerre aux Philippines.
Mais, à dix huit ans jeune photographe pour une agence de presse (Coprensa) toujours à Madrid,
Je photographiai, et m’acoquinais alors avec une école de cirque dont
je devins en 1969 leur Mr. Loyal lors de leur tournée en France.
Voila.
C’est un peu ça ; pour le reste, nous en parlerons de vive voix
Devant un café ou un chocolat viennois.
Mais la réalité me rappelle à elle à onze heures onze. A cet instant
présent je dois m’occuper de
« La vieille dame centenaire ». Nous en prenons grand soin.
A très bientôt.
mercredi 20 mars 2013
Entrent Benvolio et Roméo.
PERSONNAGES
Roméo, fils de Montague
Juliette, fille de Capulet
Benvolio, neveu de Montague et ami de Roméo.
Entrent Benvolio et Roméo.
Benvolio.- Bah ! Mon cher, une inflammation éteint une
autre inflammation ; une peine est amoindrie par les angoisses d’une autre
peine. La tête te tournera-t-elle ? Tourne en sens inverse, et tu te
remettras… une douleur désespérée se guérit
par les langueurs d’une douleur nouvelle ; que tes regards aspirent un
nouveau poison, et l’ancien perdra son action vénéneuse.
Roméo, ironiquement. – La feuille de plantain est excellente
pour cela.
Benvolio.- Pourquoi je te prie ?
Roméo.- Pour une jambe cassée.
Benvolio.- Ca, Roméo, est-tu fou ?
Roméo.- Pas fou précisément, mais lié plus durement qu’un
fou ; je suis en prison, mis à la diète, flagellé, tourmenté et… (Au valet) Bonsoir ; mon bon ami.
Le Valet.- Dieu vous donne le bonsoir !... dites-moi,
monsieur, savez-vous lire ?
Roméo.- Oui, ma propre fortune dans ma misère.
Le Valet.- Peut-être avez-vous appris ça sans livres ;
mais, dites-moi, savez vous lire le premier écrit venu ?
Roméo,- Oui, si j’en connais les lettres et la langue.
Le Valet.- Vous parlez congrument. Le ciel vous tienne en
joie ! (Il va pour se retirer.)
Roméo, le rappelant.-
arrête, l’ami, je sais lire. (Il prend le papier des mains du valet et lit :)
« Le signor Martino, sa femme et
ses filles ; le comte Anselme et
ses charmantes sœurs ; la veuve du signor
Vitruvio ; le signor Placentio et ses aimables nièces ; Mercutio et son frère Valentin ; mon oncle Capulet, sa femme et ses filles ;
ma jolie nièce Rosaline ; Livia ; le signor Valentio
et son cousin Tybalt ; Lucio et la vive Héléna. » (Rendant le papier.) Voilà une belle assemblée. Où
doit-elle se rendre ?
Le Valet.- Là-haut.
Roméo,- Où cela ?
Le Valet.- Chez nous, à souper.
Roméo,- Chez qui ?
Le Valet.- Chez mon maître.
Roméo,- J’aurais du commencer par cette question.
Le Valet.- Je vais tout vous dire sans que vous le
demandiez : mon maître est le grand et riche Capulet ; si vous n’êtes
pas de la maison des Montagues, je vous invite à venir chez nous faire sauter
un cruchon de vin… Dieu vous tienne en joie ! (Il sort.)
Benvolio.- C’est l’antique fête des Capulets ; la
charmante Rosaline, celle que tu aimes tant, y soupera, ainsi que toutes les
beautés admirées de Vérone ; vas-y, puis, d’un œil impartial, compare son
visage à d’autres que je te montrerais, et je te ferai convenir que ton signe
n’est qu’un corbeau.
Roméo,- Si jamais mon regard, en dépit d’une religieuse
dévotion, proclamait un tel mensonge, que mes larmes se changent en
flammes ! Et que mes yeux, restés vivants, quoique tant de fois noyés,
transparents hérétiques, soient brulés comme imposteurs ! Une femme plus belle
que mon bien aimé ! Le soleil qui voit tout n’a jamais vu son égale depuis
qua commencé le monde !
Benvolio.- Bah ! Vous l’avez vue belle, parce que vous
l’avez vue seule ; pour vos yeux, elle n’avait d’autre contrepoids
quelle-même ; mais, dans ces balances cristallines, mettez votre
bien-aimée en regard de telle autre beauté que je vous montrerai toute
brillante à cette fête, et elle n’aura plus cet éclat qu’elle a pour vous
aujourd’hui.
Roméo,- Soit ! J’irai, non pour voir ce que tu dis,
mais pour jouir de la splendeur de mon adorée. (Ils sortent.)
Shakespeare
Roméo et Juliette
Editions Librio 2e
Shakespeare
Roméo et Juliette
Editions Librio 2e
Monsieur Poli & Sève.
(Voix et harpe électrique.)
jeudi 14 mars 2013
Aussi pauvre soit-il,
le sage apparaît plus riche que tout autre.
Il n’est jamais véritablement démuni puisqu’il ne manque de
rien, puisqu’il a tout à sa disposition, puisqu’il est citoyen du monde, puisqu’il
est libre de ses mouvements, puisqu’il maîtrise autant son corps que son âme et qu’il est, d’une manière ou dune
autre, devenu une partie de la nature, une parcelle de l’Univers, un grain du
cosmos. Bref, le sage, qui parait s’être privé de tout, est pourvu de tout.
Devenu zéro, il possède l’infini.
Reste à tenter de saisir ce que peuvent signifier des
expressions comme « se priver de tout » ou « devenir zéro ».
Faut-il les prendre au pied de la lettre ?
Roger-Pol Droit : Les Héros de la sagesse aux éditions Flammarion.
Roger-Pol Droit : Les Héros de la sagesse aux éditions Flammarion.
Coût 9€.
lundi 11 mars 2013
samedi 9 mars 2013
Vincennes : un sans domicile fixe retrouvé mort sur le quai du métro
Vincent Vérier | Publié le 03.03.2013, 10h24 | Mise à jour :
11h10
Un homme d’une cinquantaine d’années, sans domicile fixe, a
été retrouvé mort, samedi soir, sur le quai de la ligne 1 du métro, à Vincennes
(Val-de-Marne). Ce sont des agents de la RATP qui ont donné l’alerte vers 22 h
30.
«A l’arrivée des secours, l’homme était en arrêt
cardio-respiratoire, précise une source policière.
Il n’a pas pu être ranimé». Si pour le moment, l’hypothèse
d’une mort naturelle est privilégiée, une autopsie doit être réalisée pour
déterminer les causes du décès.
vendredi 8 mars 2013
jeudi 7 mars 2013
mardi 5 mars 2013
Suite Françoise Sagan
PERSONNAGES
RANIEVSKAÏA LIOUBOV
ANDRÉÏEVNA, propriétaire.
ANIA, sa fille,
dix-sept ans.
VARIA, sa fille
adoptive, vingt-quatre ans.
GAÏEV LÉONID
ANDRÉÏEVITCH, frère de Mme Ranievskaïa.
LOPAKHINE ERMOLAÏ ALEKSÉÏEVITCH, marchand.
SIMEONOV-PICHTCHIK BORIS BORISSOVITCH,
propriétaire.
FIRS, valet de
chambre, quatre-vingt-sept ans.
Lopâkhine :
Tenez, Lioubov Andréiévna, votre frère Léonide Andréitch dit
que je suis un manant, un accaparateur ; mais ça m’est entièrement égal.
Je voudrais seulement que vous eussiez confiance en moi comme autrefois, que
vos yeux extraordinaires, émouvants, me regardassent comme jadis. Dieu miséricordieux ! Mon père était
serf de votre grand-père et de votre père ; mais vous avez tant fait pour
moi que j’ai oublié tout cela ; je vous aime comme quelqu’un de proche,
plus que proche…
Mme Raniévski :
Je ne puis tenir en place. (Elle se lève et marche avec agitation.) Je ne pourrai survivre au
bonheur d’être de retour. Moquez vous de moi ; je suis folle… : cette
chère petite armoire ! (elle
l’embrasse.) Cette chère petite table !...
Gâiév :
En ton absence, Lioûba, notre vieille bonne est morte.
Mme
Raniévski, s’assied et boit son café.
Dieu ait son âme! On me l’a écrit.
Gâiév :
Anastase, lui aussi, est mort. Petrouchka, le bigle, ma
quitté. Il est maintenant en ville chez le commissaire
(Il tire de sa poche une boite de
caramels et en prend un.)
Pîchtchik :
Ma fille Dâchenka m’a chargé de vous saluer…
Lopâkhine :
Je voudrais vous dire quelque chose de très agréable, de réconfortant… (Il regarde sa montre.) Il faut partir, je n’ai pas le temps de
beaucoup parler… enfin, en deux ou trois mots… vous savez que votre cerisaie va
se vendre le 22 aout ; c’est la
date fixée. Mais ne vous inquiétez pas, chère madame ; dormez tranquille ;
l’affaire n’est pas sans issue… j’ai un projet ; écoutez moi. Votre propriété
n’est qu’a vingt verstes de la ville ; le chemin de fer la traverse
maintenant et, si on lotit votre cerisaie et la terre qui longe la rivière pour
y construire des villas, vous n’en tirerez pas moins de 25 000 roubles par
an.
Anton Tchékhov
Anton Tchékhov
La Cerisaie. (Extrait)
samedi 2 mars 2013
vendredi 1 mars 2013
En réponse à une lettre d'amour.
Nora Amezeder chante: "Enterrée sous un bal".
*
Y'en a qui rêvent du
Père Lachaise,
Avec un marbre des
lettres d'or
Et pour faire bien
dans le décor
Deux anges qui se
disent des fadaises.
Moi si je cane avant
mon homme,
Par un microbe qui
n'a pas de nom
Ou écrasée par un
camion
Je veux pas du ciel
comme royaume,
Je veux pas du ciel
comme royaume
Je veux que les gars
de la funèbre
Glissent mon sapin
tout doucement
Sous le parquet
encore vibrant
D'une série de tangos
superbes
Je veux entendre sur
ma tête
Milles escarpins
milles souliers
Tourner soirée et
matinée
Tourner soirée et
matinée
Moi si je cane avant
mon homme
Par un microbe qui
n'a pas de nom
Ou écrasée par un
camion
Je veux pas du ciel
comme royaume,
Je veux pas du ciel
comme royaume
Je veux qu'on me
dépose en douce
Sous un bal de
mesesani
Et de la sciure en
quelques poignées
Fera les étoiles de
la grande ours
En dessous je saurai
que l'orchestre turbine
A faire de la romance
Pour que l'amour soit
en cadence
La mort n'aura pas
d'importance
Moi si je cane avant
mon homme
Par un microbe qui n'a
pas de nom
Ou écrasée par un
camion
Je veux pas du ciel
comme royaume,
Je veux pas du ciel
comme royaume
Paroles et musique:
Frank Thomas et de Reinhardt Wagner.
Inscription à :
Articles (Atom)